Socialisme ou barbarie au seuil du XXIe siècle
(Manifeste programmatique de la Quatrième internationale)
18. La lutte anti-militariste
Depuis les années 1960, une opposition de masse est apparue dans les pays impérialistes contre le réarmement et les agressions militaires menées par leur propre bourgeoisie. Dans les cas de l'Algérie et du Vietnam, cette opposition a joué un rôle important pour obliger l'impérialisme à arrêter le massacre. Un puissant mouvement anti-missiles s'est développé dans divers pays d'Europe au cours des années 80, constituant la plus large mobilisation de la jeunesse dans ces pays. Et c'était aussi un stimulant pour l'organisation des femmes en tant que telles.
Pour les socialistes révolutionnaires, toute action de masse qui élève des obstacles sur la voie d'agressions ou d'interventions impérialistes à l'égard d'autres pays constitue un phénomène politique digne d'appui. Nous collaborons loyalement avec tous les courants qui agissent dans ce sens, en insistant particulièrement sur le droit à l'auto-détermination des nations agressées.
Nous nous opposons à toute tentative impérialiste, y compris sous l'égide de l'ONU, de déterminer le sort de pays du "Tiers monde" ou d'Europe de l'Est, à l'encontre du principe du droit à l'auto-détermination de toute nationalité.
Les Etats-Unis, l'Europe capitaliste ou le Japon n'ont aucune légitimité pour déterminer l'avenir des pays de l'Asie, l'Afrique, l'Amérique latine, de l'Europe de l'Est ou des îles du Pacifique.
Plus récemment a émergé dans la jeunesse de divers pays d'Europe, aussi qu'au Japon, un mouvement radical de rejet de l'armée bourgeoise, du service militaire, et de l'armement sous toutes ses formes. Ces mouvements frappent à la racine de l'Etat bourgeois dont l'appareil militaire est un fondement essentiel. Ils menacent potentiellement le complexe militaro-industriel, autre support vital de l'Etat bourgeois. Ils méritent donc, eux aussi, un appui total de la part des socialistes révolutionnaires.